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Joueur de flûte de pan réputé, connu notamment pour avoir formé le groupe Damian and Brothers, Damian Drăghici, 42 ans, est aujourd’hui un autre homme : il a été nommé conseiller d’Etat pour les problèmes des Roms par le Premier ministre Victor Ponta, le 12 juin dernier. Rencontre avec un « jeune » politique engagé, mais dont la mission sera loin d’être aisée.

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L’allure de Damian Drăghici s’accorde désormais avec sa nouvelle fonction : il est élégamment vêtu et fraîchement rasé. Difficile de se rappeler de son look de musicien rom, avec sa barbe, ses cheveux longs et son éternelle chemise bariolée. Car Damian Drăghici est avant tout un artiste des plus renommés, notamment dans le milieu du jazz, musique qu’il a commencé à apprendre à 27 ans grâce à une bourse du collège Berklee de Boston. Les années qui s’écouleront par la suite seront glorieuses. « J’ai réalisé mes plus grands rêves, j’ai joué avec les plus grands musiciens, j’ai réalisé 20 albums, et j’ai joué devant des milliers de personnes », rappelle-t-il avec fierté. Il est d’ailleurs le seul musicien roumain à avoir été couronné d’un Grammy Award. Mais Damian Drăghici est maintenant passé à autre chose et ne ressort sa flûte de pan que pour les bonnes causes, à savoir la promotion de la culture rom ou la défense des droits de son peuple. « J’ai une dette envers mes frères roms, explique-t-il, ils m’ont donné mon talent, mes gènes de musicien. Il me semble désormais normal de les aider et de faire quelque chose pour eux. » En 2008, il avait déjà créé une fondation, Brightlight, afin de favoriser l’intégration sociale des Roms. Un an plus tôt, le président Traian Băsescu l’avait nommé ambassadeur pour la minorité rom.

Le secrétaire d’Etat a l’air aussi à l’aise derrière son bureau que sur scène. Il explique sa nouvelle fonction : coordonner et évaluer la stratégie du gouvernement jusqu’en 2020 pour l’intégration des Roms. Mais il sait que « ce ne sera pas une mince affaire ». Education, emploi, santé, logement, culture et infrastructures sociales sont autant de chantiers qui l’attendent. A ceux qui lui reprochent de ne pas être un homme politique et de ne pas avoir suffisamment d’expérience, il admet qu’il n’est pas « un bureaucrate, mais plutôt un homme de terrain ». On lui reconnaît justement sa bonne connaissance des milieux roms ; cependant, sur les sujets sensibles, Damian Drăghici préfère rester prudent. Concernant le démantèlement des camps de Roms en France, il appelle « les deux gouvernements à plus de coopération », tout en soulignant que « les expulsions ne sont pas la solution car cela enferme les Roms dans un cercle vicieux ». Selon lui, une première étape nécessaire est l’intégration des Roms dans la société roumaine : « Il faut montrer que les Roms sont capables de faire aussi bien que les autres (…). Et les familles roms doivent également changer de mentalité, car elles entretiennent cette discrimination. » Il raconte que lorsqu’il était enfant, il ressentait « un sentiment d’infériorité », qu’il attribue à l’attitude de sa famille. « Tu es rom donc tu n’arriveras jamais à faire la même chose que les Roumains », a-t-il entendu à plusieurs reprises de la bouche de ses propres parents. Il attendra alors 1989, quelques mois avant la révolution, pour fuir vers Athènes, avant d’être repéré en 1996 par des membres de la faculté de Berklee. Beau destin.

 Accord signé entre la France et la Roumanie

Le ministre français de l’Intérieur Manuel Valls et celui chargé des Affaires européennes Bernard Cazeneuve effectué une visite à Bucarest le 12 septembre dernier afin de discuter de l’intégration des Roms en Roumanie. A cette occasion, ils ont signé un accord avec la ministre roumaine du Travail, Mariana Câmpeanu, et le ministre de l’Intérieur, Mircea Duşa, concernant la réinsertion en Roumanie de 80 familles roms – accord suspendu depuis 2010. « Il y a la volonté commune d’aider les populations d’origine rom à rester et à s’intégrer en Roumanie », avait déclaré Manuel Valls. Le Premier ministre roumain Victor Ponta avait quant à lui assuré que « la Roumanie ne se déroberait pas face à ses responsabilités concernant l’intégration des Roms ». En attendant des actes.

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Texte et photo : Julia Beurq

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