La Roumanie est de nouveau face à une période délicate de sa jeune histoire démocratique. Dispose-t-elle des ressorts pour prendre le bon chemin ? Oui, elle l’a montré à plusieurs reprises, que ce soit dans la rue ou quand, contre toute attente, elle a élu un président d’origine allemande plutôt partisan d’un état de droit où chacun doit prendre ses responsabilités.
Mais il lui faut encore se rendre compte que faire de la politique, c’est faire de la démocratie. Dans l’absolu, certes, mais c’est bien de cela dont il s’agit. Et qu’être une femme ou un homme politique – ajoutons « modéré(e) » – veut dire s’impliquer pour un certain idéal de société démocratique.
Pendant très longtemps, en Roumanie, le pouvoir politique a été imposé à la population, il n’a pas émané d’elle. Il n’est donc pas surprenant qu’aujourd’hui encore, beaucoup de Roumains ont l’impression qu’on leur a imposé ceux qui les dirigent – sentiment que l’on retrouve dans bien d’autres pays. Il y aurait « eux » et « nous, le peuple ». Le moment est venu de faire le lien, de croire que ceux « d’en haut » peuvent parfaitement venir « d’ailleurs », qu’ils font aussi partie des gens. Désormais, des alternatives existent, peu, mais elles existent. Il suffit d’une chose : voter.
Laurent Couderc (juin 2018).
P-S : D’habitude, je préfère écrire sur le temps qui passe, ou les oiseaux qui volent dans le ciel. Je ne suis pas amateur des commentaires. Mais la Roumanie me tient à cœur, et je me disais récemment qu’il serait dommage que certains continuent d’abuser de leur pouvoir.