Hier après-midi, l’Agence européenne des médicaments (EMA) a donné son feu vert pour que le vaccin Pfizer-BioNTech soit administré aux 12-15 ans. Jusqu’à présent, l’âge minimum pour se faire vacciner en Europe était de 16 ans. Explications avec le docteur Beatrice Mahler, directrice de l’Institut Marius Nasta de Bucarest…
Comment avez-vous accueilli l’annonce de l’Agence européenne des médicaments ?
Cela me semble une très bonne chose. Les adolescents constituent un groupe d’âge vulnérable, en particulier ceux qui présentent des comorbidités. En outre, il est extrêmement important que ces enfants puissent aller à l’école tout en étant protégés du risque d’infection, ou du risque de ramener le virus du Covid chez eux. Selon moi, la possibilité d’administrer le vaccin à des enfants de plus de 12 ans est extrêmement importante pour l’équilibre de la société dans son ensemble. Mon fils, qui a presque 17 ans, a déjà reçu les deux doses du vaccin dès que cela a été possible. Il se sent très bien, il n’a eu aucun effet secondaire. Et il m’a toujours paru normal qu’il soit également vacciné.
Quels conseils donneriez-vous aux parents ?
Nous avons déjà l’expérience de jeunes et d’adultes qui ont pris ce vaccin, et nous avons observé qu’ils n’avaient connu aucun effet secondaire inquiétant. Évidemment, les parents doivent disposer de toutes les informations nécessaires, y compris sur les réactions possibles propres aux jeunes. Et il est crucial qu’ils puissent demander des précisions à leur pédiatre, qui est la personne la plus à même de déceler les problèmes de santé de l’enfant ou de l’adolescent. Les parents en Roumanie ont généralement l’expérience de la vaccination pour leurs enfants, il y a une tradition à cet égard. Certes, il est à prévoir que certains auront quelques réticences quant aux effets secondaires possibles, mais je pense que l’expérience de millions d’adultes et de jeunes déjà vaccinés par le vaccin Pfizer-BioNTech devrait les rassurer. De plus, les études et la vérification de l’EMA prouvent que ce vaccin est efficace et sûr.
Les adolescents atteints d’autres maladies devraient-ils être prioritaires ?
Oui. La méthode actuellement utilisée pour les adultes souffrant d’autres pathologies devrait être utilisée aussi pour eux, c’est-à-dire que le processus de vaccination ait lieu dans des hôpitaux et des cliniques spécialisés. Les parents seront ainsi rassurés. En cas d’effets secondaires, les enfants seront déjà sous la surveillance étroite de médecins qui savent agir afin de prévenir toutes affections chroniques.
Propos recueillis par Carmen Constantin.